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Julien (à gauche) et Marc (à droite) à la Gaîté Lyrique par Rémy Golinelli

Sonotown vient de souffler sa septième bougie. Pour l’occasion, nous avons rencontré une de ses têtes pensantes, Marc Resplandy. Il est revenu pour nous sur les actualités du collectif défricheur et il nous livre ses impressions sur la scène parisienne actuelle.

 

Dure Vie : Salut Marc, tu peux nous faire un petit rappel des évènements de SNTWN sur les derniers mois ?

 

Marc Resplandy : Oui bien sûr ! On vient de fêter les 7 ans de SNTWN ! On a organisé 4 soirées dans 4 lieux différents. Le Virgo et la Machine du Moulin Rouge en décembre, une résidence à la Gaité Lyrique qui a super bien marché mi janvier et une dernière célébration à la Concrete le 30 janvier. Et on peut dire que l’on est super contents du résultat.

 

 

DV : Et ton intégration dans SNTWN s’est faite comment ?

 

MR : Ça a été super rapide ! Je suis allé à une de leur soirée et j’ai pris une grosse tarte car c’est exactement ce que je voulais faire. J’ai rencontré Julien (fondateur de SNTWN) en juillet et en septembre on bossait ensemble.

 

 

DV : Tu peux nous parler du Virgo ?

 

MR : C’est un projet monté de pair avec Raphael de la Rafinerie. On discutait de projets communs et on a décidé d’aller visiter le lieu. N’étant pas parisien, je n’ai pas connu la grande époque de l’Enfer, donc je suis arrivé avec un regard neuf. Et ça m’a tout de suite plu : une belle capacité, deux salles : une configuration rare à Paris !

On a décidé de partir sur une résidence hebdomadaire, en prenant tous les vendredis.

 

 

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Public du Virgo par Alban Gendrot

 

 

DV : Vous avez des plateaux très riches toutes les semaines, c’est difficile de proposer des line up pareils de manière hebdomadaire ?

 

MR : La concurrence rend la tâche compliquée mais nous évoluons dans le milieu depuis maintenant quelques années, et nous avons chacun des relations fortes avec beaucoup d’agences.

En plus la configuration originale de la salle permet des budgets artistiques conséquents.

La collaboration avec des organisateurs tels que Haïku, Open Minded, Mercredi Prod ou Blocaus nous a aussi permis de développer des plateaux intéressants, de varier les esthétiques et les publics. Les styles programmés sont variés, très techno et parfois dub avec de la house un peu plus légère.

 

 

DV : On est surpris de ne pas voir émerger plus de mélange avec le hip-hop notamment, car ce sont des cultures qui sont très liées. Tu en penses quoi ? On va assister à un peu plus de mélanges des genres ? Vous en êtes où par rapport à ça ?

 

 

MR : Bon déjà le hip-hop c’est 90% de notre playlist au bureau. D’ailleurs beaucoup d’organisateurs parisiens sont aussi des grands passionnés du genre (Katapult, Technorama, Concrete).

On a déjà organisé pas mal d’événements autour du hip-hop, notamment une soirée avec plus de 30 MC’s ! On a aussi lancé le projet Dancing Heroes autour de ça, donc le mélange on le pratique depuis longtemps.

En mars par exemple, à la Gaité Lyrique, il y aura de la house, du hip-hop, du disco, et de la funk…

Mais plus largement, la tendance est évidemment à des line-ups très marqués, très tranchés. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, c’est une histoire de goûts, et les nôtres sont multiples.

 

 

DV : Les futurs dates de SNTWN c’est quoi c’est où c’est quand ?

 

MR : On commence par Zadig all night long sur un set hybride avec une TR909. Il ne l’a jamais fait à Paris. Ça sera le 12 Février à la Machine du Moulin Rouge. Le line-up le plus simple de notre histoire mais peut-être un des plus intéressants sur le plan artistique. À Paris on donne rarement l’occasion aux artistes de jouer longtemps. Et encore au moins aux artistes français.

Ensuite on organise une soirée avec Voodoo autour des labels Antinote et BFDM, le 4 mars au Rex avec le live exclusif de J-Zbel. Si Antinote a été le label français de 2015, BFDM sera assurément celui de cette année. Toutes les sorties sont remarquables.

Il y a aussi Dancing Heroes à la Gaité Lyrique le 11 mars dans le cadre du festival FAME. Même configuration qu’à la Machine : Dj Booth sur le dancefloor, danseurs autour et sur scène.

 

Pour finir on va reprendre les 75021 à partir d’avril. Plus d’infos très bientôt.

 

75021

Public du 75021

 

 

DV : Aujourd’hui c’est difficile d’organiser ce type d’évènements sur Paris ?

 

MR : Le poids de la législation est très lourd en France. Ça rend les choses plus compliquées dès que tu veux sortir des lieux conventionnels. Et cette culture électronique n’est pas commune chez nous, elle est même marginalisée, bien que les choses commencent à bouger petit à petit. Il n’y a qu’à voir le peu d’événements en lieu atypique. On a la chance d’avoir trouver un bon partenaire (Le 6B).

 

 

DV : Et vous en faites profiter mais est ce que vous, vous profitez en dehors ?

 

MR : C’est très rare ! On a même du mal à aller aux soirées des potes (dédicace à Intramuros). Travailler sur deux clubs et trois soirées différentes prend beaucoup de temps, et entre tout ça, il faut dormir !

 

 

DV : Quand est-ce que vous avez capté que SNTWN a commencé à prendre de l’ampleur ?

 

MR : On n’a jamais vraiment capté mais on a senti le frémissement avec l’arrivée de Concrete. Tout le milieu en a bénéficié.

Il s’est aussi passé quelque chose avec les 75021. On est passé en l’espace de 6 mois d’une soirée à 400 personnes où l’on perdait du blé, à plus de 2000 personnes. C’était le jour et la nuit. L’évolution s’est faite par le public, par les parisiens, avec les fantasmes de warehouse et d’open air vus à Berlin, Londres et Amsterdam.

 

DV : Merci Marc pour ton temps, on se retrouve avec SNTWN sur les futures soirées, et bonne continuation.

MR : Merci à vous, à bientôt.

Propos recueillis par TLF

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