Focus Robsoul Recordings Interview Joss Moog by Guillaume Sillani Dure Vie

Dans le cadre du premier focus de l’an 2014, Dure Vie ne fait pas dans la dentelle et démarre fort en s’attaquant ni plus ni moins au grand label français Robsoul Recordings !
Comment vous présenter Robsoul sans s’arrêter sur l’un des acteurs majeurs dont le nom apparait plus d’une dizaine de fois sur les étiquettes des vinyles du label : Monsieur Joss Moog !

Ce talentueux DJ et producteur a pris quelques instants dans son agenda très chargé pour répondre à quelques dures questions.

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• Hello Joss, mets-toi à l’aise, allonge-toi et raconte-nous tout : qui es-tu ? D’où viens-tu ?

Hello ! Je suis producteur/DJ natif de la région parisienne où j’habite toujours.

 

• D’où vient ce blaze : Joss Moog ?

Ce pseudo est né il y a huit ans lors de ma première sortie, un remix pour le label 2020 Vision et pour laquelle on m’a demandé de choisir entre mon vrai nom (Sébastien Potin) ou un pseudo. J’ai donc cherché un pseudo… Pas d’anecdote de folie, c’est surtout du fait de la sonorité et l’association des deux noms que je l’ai choisi. Je suis amateur de synthés et pour les connaisseurs il existe une marque de synthés vintage de renom qui s’appelle… MOOG.

 

• Qu’est-ce qui a fait que tu as plongé dans l’univers de la musique ? Et pourquoi la musique électronique précisément ?

Vers l’âge de 12 ans j’ai commandé un petit synthé à Papa Noël parce que j’aimais bien l’idée de pouvoir tout faire avec un seul instrument. Puis les synthés sont devenus de plus en plus gros et j’ai commencé à faire un peu de compo notamment avec un pote, Around7, qui a sorti deux excellents LP sur Robsoul Jazz.

Je me suis progressivement tourné vers la musique électronique à la fin des années 90 et plus encore après la rencontre avec Phil Weeks à cette même période. On a fait quelques titres ensemble puis il m’a proposé de sortir mon premier EP, Room 25, en 2006.

 

• Comment s’est passé la rencontre avec Phil Weeks et comment en êtes-vous arrivés à travailler ensemble sur Robsoul ?

On s’est rencontré dans le milieu sportif et on s’est découvert la musique comme passion commune. On a toujours apprécié travailler ensemble parce qu’on est pote et complémentaire sur le plan musical. Avant Robsoul, on collaborait déjà, donc les productions communes sur le label se sont faites naturellement.

 

• Quel est pour toi le meilleur souvenir sur cette collaboration avec le label ?

Mon meilleur souvenir reste mon premier EP, Room 25, parce que c’était une première bien sur mais aussi parce qu’il a bien marché et que j’ai eu de bons retours. C’est toujours agréable pour un producteur de se dire que sa musique n’est pas seulement écoutée par ses parents. En tant que « nouveau » producteur tu ne sais pas du tout comment ta musique va être perçue. En l’occurrence j’ai eu et j’ai toujours de très bons échos sur des titres comme « Forever Pimpin’ » par exemple.

 

• Quelles sont tes sources d’inspirations actuellement (artistes, courants, …) ?

Mes sources d’inspirations se reflètent à travers les samples que j’utilise. Je puise principalement dans les univers funk, jazz et hip-hop. Mais aussi à travers certains artistes que j’admire tels que Moodymann, Theo Parrish, Soulphiction, les Troublemen, Soundstream… J’aime aussi beaucoup la nouvelle génération française très talentueuse et notamment l’artiste Kartell que je trouve hallucinant.

 

• La scène électro a muté ces deux dernières années nous faisant désormais baigner dans une mer de techno bien salée. Toi qui surfe sur la vague house, quelle est selon toi son importance dans cet océan ? Comment la vois-tu évoluer ? Se démarquer ?

Il est vrai que les choses changent et je suis heureux de constater que la musique qui me plaît revient sur le devant de la scène. Jusqu’à présent je jouais essentiellement en Europe mais peu en France (sauf dans le Nord !).

Depuis quelques temps, les gigs, demandes d’interviews et de podcasts se multiplient en France et particulièrement à Paris. Toute une génération se remet à acheter du vinyle et à écouter du « bon son ». La vague house est moins grande que la vague techno, certes, mais la house a une importance évidente et non négligeable sur laquelle nous pouvons aisément surfer. Le plus important est d’accompagner cet engouement, d’aider tous ceux qui cherchent à la faire évoluer et qui se démènent pour faire la part belle à la house.

 

• Tu dois faire un énorme gig prochainement, le genre de truc où l’atmosphère promet d’être dingue, le public en pleine transe, quels sont les trois morceaux incontournables que tu es certains de passer ?

En ce moment ce serait « Live at Palladium » de Phil Weeks, un edit de « From Disco to Disco » que j’ai fait récemment et « Naked Sucker » d’Alci.

 

• D’ailleurs, quel est ton meilleur gig ?

Le Wilden Renate que je recommande à tous ceux qui veulent faire une escapade à Berlin.

C’est un immeuble dans lequel à chaque étage tu as une ou plusieurs scènes et où l’atmosphère est géniale à chaque fois.

 

• Quels sont tes projets à venir ?

Le projet principal sur lequel je travaille en ce moment est la création d’un label qui s’appellera Ondulé. C’est une aventure excitante que je mène avec quelques amis. Une des ambitions est de proposer une musique électronique « à jouer ». Je veux revenir à mes premiers amours, le live et jouer des titres house en mélangeant machines et instruments : sampleurs, ordinateurs et synthés d’un côté puis contrebasse et cuivres de l’autre.

 

• Sur un pommier il y a six branches. Sur ces six branches il y a six branches encore, sur lesquelles il y a six branches de plus que les précédents, sachant que les prochaines branches auront six branches. Combien y-a-t-il de poires au total ?

Je sens qu’on va bien s’amuser la semaine prochaine 😉

 

• Une dédicace pour Dure Vie ?

Longue vie à Dure Vie ! Mais je sens que je ne suis pas le premier à la faire…

Et au fait : zéro, c’est un pommier !

Interview de Joss Moog par Guillaume Sillani

Nous vous donnons rendez-vous le vendredi 31 janvier 2013 au Showcase Paris Live Club pour fêtes les 15 ans du label Robsoul où Joss Moog sera présent avec ses potos Phil Weeks, Chris Carrier et DJ W!LD. Dusty Fingers, un des trois mélangeurs de disques estampillé Dure Vie représentera la famille aux côtés de ces légendes de la house music.

FACEBOOK Dure Vie presents Robsoul 15 Years Anniversary • Showcase Club • 31 01 2014