Interview Brice Coudert

Portrait de Brice Coudert à Concrete #29 (SIRA) 03/03/13 · © Jacob Khrist www.jacobkhrist.com

 

• Duke et Gonzo ont rencontré Brice Coudert, un des organisateurs du Weather Festival. •

 

• Comment la rencontre s’est elle faite entre les membres de l’équipe ?

Le projet est né de la fusion de deux groupes d’amis, Pete et moi d’un côté ainsi qu’Adrien et Aurélien de l’autre. Auré travaillait dans le milieu de la teuf Hard Tech et Adrien gérait le Triptyque, anciennement Social Club, pendant que Pete et moi faisions pas mal la fête dans les clubs dans l’univers de la House. Après s’être rencontrés, nous avons commencé à organiser les premières soirées TWSTED puis nous avons évolué jusqu’à l’essor de Concrete, des soirées Weather et enfin du Weather festival.

• Vous attendiez-vous à un tel succès pour Concrete et Weather ?

Lors de nos premières expériences, nous n’avions pas fait grand chose avant. Nous voulions organiser le genre de teufs dans lesquelles nous voulions aller et qui n’existaient pas vraiment à Paris. Le genre de soirées qui accueillent des passionnés de musique souhaitant passer des moments ouf et décalés. La première TWSTED a été organisée à la mairie de Saint Ouen en banlieue parisienne. Le spot pouvait recevoir moins de cinq cents personnes et il a failli explosé. Les préventes se sont vendues très rapidement, nous avons été surpris de l’engouement et la teuf était folle. En rentrant de la Sundae, j’avais vu le bateau et on a pris conscience qu’on devait désormais voir les choses en plus grand et définir un projet très qualitatif. Concrete est né.

• Vous avez un lien étroit avec le club mythique du Berghain.

J’y vais depuis une dizaine d’années, vers les débuts. J’apprécie beaucoup les résidents et la musique qui y passe. On a de super bonnes relations avec le staff du club depuis un moment. La troisième TWSTED était une spéciale Panorama Bar avec Prosumer par exemple. Ça nous est arrivé de bosser ensemble, et le staff du Berghain est régulièrement invité aux soirées Concrete.

• Qui est le créateur de ce fameux diamant ?

Nous tous en fait. Nous voulions créer une véritable institution, avec un thème qui se décline tout le long. On a commencé par chercher le nom avec l’idée de stabilité. Nous avons tout de suite pensé au béton (Concrete = béton en anglais), ça montre qu’on a l’ambition de rester là. Puis on voulait un logo qui soit précieux et solide. Ce style de diamant nous est venu à l’esprit avec un thème de paysage qui diffère à chaque soirée. Et là justement, on a été pompé un peu partout, beaucoup s’en sont inspirés. Aujourd’hui, on a l’impression de voir des paysages partout comme sur nos flyers. Du coup, on est parti à l’inverse au niveau de cette thématique. L’idée c’est de garder le logo mais qu’on ne soit plus focalisé dessus, qu’il soit fondu dans le fond avec des inspirations très industrielles. On va voir si tout le monde va utiliser des bâtiments…

• Les quelques dernières Concrete ont eu lieu à la SIRA à Asnières. Y a t-il eut des changements sur la barge ?

Nous devons faire des travaux pour être autorisés à utiliser la barge comme un club, il y a des normes de sécurité à respecter. Pour commencer les travaux il nous faut un papier qu’on attend depuis trois mois. On vient de l’avoir, nous n’avons donc pas le temps de commencer le chantier avant le festival, donc il aura lieu sur le bateau. Après l’événement, nous allons apporter de réelles modifications au lieu, les gens vont kiffer.

• Depuis quand préparez-vous le festival ?

Dès nos première soirées Weather à la SIRA, nous avions cette idée en tête. Organiser un festival était la suite logique de notre ambition : développer la musique à grande échelle. Nous nous sommes mis la pression en décidant de l’organiser l’année qui suit. Nous ne pensions pas que ce serait autant de travail, sinon on aurait attendu un peu. On bosse sur le projet depuis l’été dernier.

• Quel est ton artiste fétiche sur le week-end ?

Le festival a connu des mutations au fil du temps. À l’origine, le festival devait se dérouler uniquement le samedi à Montreuil, puis l’idée nous est venu d’organiser une after Concrete.  Nous avons réussi à booker Théo Parrish, puis Robert Hood, présent la veille à Montreuil, qui s’est proposé pour une misère de revenir car il affectionne le bateau. Nous avons aussi la chance d’accueillir Kerri Chandler qui est très compliqué à approcher. On devait s’arrêter là, mais j’ai voulu intégré le Djoon au festival à l’occasion des 10 ans du club, le proprio nous a placé entre autres Black Coffee, Culoe de Song et Joe Claussel. C’est aussi une grande satisfaction car la scène sud-africaine est en train de grimper. Le Weather Festival est estampié par le ministère de la culture grâce à ça.

L’idée était de promouvoir nos projets mais également de donner un aperçu aux étrangers de ce qui se fait de mieux à Paris avec les meilleurs orga. Celine et Roman Azzaro de SundaeSNTWN, Synchrophone, Alex & Laetitia de Katapult… Nous sommes encore aller plus loin en organisant des teufs le vendredi pour commencer le week-end avec une nouvelle Concrete et la soirée SNTWN à la Machine du Moulin Rouge. L’after à la SIRA s’est faite toute seule car si 10 000 personnes seront présentes samedi, il n’y aurait pas assez de places pour tout le monde. Nous n’avions pas forcement prévu que ce serait aussi gros au départ…

• Une anecdote sur l’organisation du Weather Festival ?

Robert Hood jouait à Concrete l’année derniere et une petite voix dans un des morceaux disaient « Faites un festival, faites un festival…val val ! ». Du coup, on s’est dit que si Robert nous faisait passer ce message, il fallait qu’on obéisse.

A t-on déjà vu Brice derrière des platines ?

Je n’ai jamais voulu mixer, j’aimais bien garder la magie de ne pas comprendre ce que le dj fait en face de moi. J’ai une belle collection de vinyles, j’en achète depuis que je suis gosse. Je me suis acheté des platines l’été dernier pour le délire, je mixouille de temps en temps mais sans plus. Il y a déjà trop de djs, je préfère les écouter.

• La Dure Vie c’est trouver l’équilibre entre son esprit de fête et son travail. Comment arrives-tu à gérer les deux ?

À l’origine, j’étais ingénieur informatique et je sortais tous les week-ends en France et à l’étranger. Là c’était dur… Puis j’ai commencé à organiser des événements en parallèle et c’était plus possible, j’ai donc quitté mon travail pour me lancer exclusivement dans cette nouvelle activité. Le moyen de gérer le travail et la fête, c’est de moins faire la teuf qu’auparavant, j’en ai moins besoin. Aujourd’hui, je me lève le matin pour venir au bureau de Surpr!ze, je parle de musique toute la journée et ça me plaît. Je sors quand ça en vaut la peine et il y a la Concrete toutes les deux semaine ca fait déjà beaucoup une fête de 20h…

• As-tu une cassdédi à faire passer ?

Seb Devaux, t’es où mec ? Y’a du taf, on te cherche partout ! Réveille toi et reviens au bureau !

Duke et Gonzo de la Dure Vie

INTERVIEW • BRICE COUDERT one of the Weather Festival promoters

 

You are tight to the mythic club the Berghain, aren’t you ?

I have been going there for about 10 years, at their debut. I really like the house DJ’s and the music they play. The staff and I have really good relationship now.

The 3rd TWSTED was a special Panorama bar with Prosumer. We worked together sometimes and their staff is always invited to the Concrete parties.

Who is the creator of that famous diamond (Concrete’s logo)? 

Well, all of us. We wanted to create a whole institution from top to the end. We first look for a name attach to stability. We immediately thought about concrete, to show that we are not going anywhere. Then we wanted a logo that was as precious as solid. This kind of diamond came up along to the idea of a new type of landscape image for each night. This is when everybody started to use our idea as an inspiration. Now it feels like we see landscapes like in our flyers everywhere. Because of that we decided to go the opposite way. Keeping the logo but integrating it into an industrial background. Let see if everyone will start using these…

The last Concrete happened at SIRA in Asnières. Is there some changes happening on the barge ? 

We have to do some construction work to be able to use the barge as a club, many security rules that we have to meet. To do so we waited  for a permit we applied 3 month ago! We just got it but we won’t have time to start any work before the festival so it will have to be on the boat. After that event we will start working on the modifications on the whole location. People are going to love it !

For how long have you been working on the festival?

Since our first Weather at SIRA we had that idea. Organize a festival was just the natural following to our ambitions : bring the music to a big scale. We decided to push ourselves to have it happen the next year. We had no idea it will be that much work, otherwise we would have waited a little more. We have been working on it since last summer.

Who is your favorite artist of the week end ?  

The festival has been changing a lot over the years. At first the festival was meant to only happen on a saturday in Montreuil, but then we thought of an after concrete. We managed to book Théo Oarrish, then Robert Hood, already guest the night before in Montreuil. He agreed to come back for nothing because he really likes the boat. We were also able to bring Kerri Chandler who was very hard to get in touch with. We almost stopped there but I wanted to includ Djoon to the festival for the club’s 10 years. The manager brought us Black Coffee, Culoe de Song and Joe Claussel. It’s really great because the South Africa’s scene is growing big now. Thanks to our diversity, The Weather festival gets great help from the ministry of culture.

The idea was first to expose our project  but also to show foreign people what great party can be done in Paris with the best organization. Celine and Roman Azzaro from Sundae, SNTWN, Syncrophone, Alex& Laetitia from katapult. We went even further organizing parties on the friday to start the week end with a new Concrete and then the SNTWN at La Machine Du Moulin Rouge. The after party at SIRA created itself because  if 10 000 people comes on saturday there won’t be enough room for everyone. We haven’t planned to have such success.

A little anecdote from the making of the Weather Festival?

While Robert Hood was playing last year at one of the Concrete a little voice pierced in one of his track saying  » Make a festival, make a festival..val val ! ». We felt like Robert was trying to tell us something and that in consequence we had to do it !

Have we already seen Brice mixing ?

I never wanted to spin. I like to keep the mystery, not understanding what the DJ is doing in front of me. I have been buying vinyl’s since I was a kid I have quite a collection now. I bought turntables last summer just for fun, sometimes I try them a bit but I never try to seriously. There are already too many Dj’s now so I rather listen to them.

The Dure Vie is too find a good balance between your night life and your work. How do you handle both?

At first, I was a computer engineer, I was going out every single week end in France or around. That was tough..then I started to organize events in parallel until it became impossible, so I quit my job to dedicate only in the event activity. The way of managing between party and work is to party less, and I needed it less. Now I wake up in the morning and make my way to the office of Surpr!ze, I get to talk about music all day long and I love it. I got out when it’s worth it, and we have a concrete  every 2 weeks, it’s quite a lot a 20 hours party ..

Do you have something to tell to someone ?

Seb Devaux, where are you dude ? There is work to do, we’ve been looking for you everywhere !

Wake up and come to the office !

Duke et Gonzo de la Dure Vie

A very special thank to our frenchy Julie Amalric the hotest translator of New York City!

Un grand merci à la plus sexy des traductrices new-yorkaise Julie Amalric !