Mawimbi MWB 000 Release ep Dure Vie Morgane Renaud copie

Dure Vie a décidée de se pencher, le temps d’un article, sur le collectif Parisien Mawimbi.

Fondé en 2013 par cinq potes portés par la même vibe, celle de créer une musique qui est un lien direct entre des sonorités sorties tout droit des contrés Africaines et des beats électro/house. Ils commencent leur petite ascension en se positionnant au début plutôt comme organisateurs de soirées.

On a affaire ici à des jeunes hommes plein d’ambition, mais respectable dans le sens où leur but est d’évoluer encore plus loin en intégrant un jour de réels artistes ou instruments dans leurs tracks et plus seulement faire du sample.

On sent dans les quelques interviews qui circulent sur le net (notamment celle de la Villa Schweppes), un amour de la musique mais surtout un respect de celle-ci, le but n’étant pas de faire du son en masse, ils préféreront la qualité à la quantité. C’est pourquoi l’année dernière nous avons pu les retrouver dans des endroits assez pointu dans le monde de la musique électronique Parisienne, par exemple au 6b, à la Concrète ou encore à la Gaité Lyrique.

Rien de nouveau ici dans l’idée de l’afrobeat, mais leur album digital, « MWB 000 » tout beau, tout chaud, actuellement en free download (plutôt sympa les mecs), réchauffe les tympans et donne à remuer du fessier, si ce n’est au moins des épaules.

Composé de cinq tracks, il est en parfaite adéquation avec l’esprit du collectif. La première, « Tiefaly » de l’artiste SSK, membre du label, nous offre une sonorité et un vocal afro délicieux, agrémenté d’un beat plutôt répétitif mais qui entre dans le style de l’afrobeat.

En continuant avec la deuxième track, « Amber From Blackpool » d’Opéra, on explore ici un style plus disco/house, ponctué de touches acidulés et de petits kicks de djembé irrésistibles. Sur la troisième track, « Muuaji » de Pouvoir Magique on retrouvera un beat lancinant et un vocal plus moderne que sur la première, mais tout aussi exaltant.

Arrivée en douceur du morceau n°4 de l’album, « Ban Turb » d’Opprefish où on retrouve percussions, vocals et beat presque transcendantaux, légèrement acide, juste ce qu’il faut pour en faire ma track préférée de l’abum.

Terminons enfin avec la cinquième et dernière track donc, on retrouve ici un mix de plusieurs artistes du label qui clôture de façon presque magistrale ce premier album, elle glisse toute seule et s’insinue dans les moindres petites particules sonores de ton corps, tous les points de réception sont au max, le vocal reste en tête et devient rapidement familier.

Du beau travail diront certains, pour ma part j’ai presque envie de parler magie auditive mais aussi de voyage de l’esprit. Il suffit parfois de fermer les yeux et de se laisser porter, la musique fera le reste !

by MORGANE RENAUD