INTERVIEW DISTRICT FACTORY • Romain & Bertrand

©Photomaton du District Factory

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Avant la soirée de vendredi avec les 4 collectifs Dure Vie, Dansons Paris, Trax et Péché Mignon, nous avons interviewé les directeurs artistiques de ce lieu mythique et à la fois improbable : le District Factory.

© Thomas Smith / The Party Diary.

Pourquoi le nom « District Factory » ?

Pour faire parler les bavards. On veut en faire une manufacture de la musique, de l’art et de la fête soit une Factory. Notre plus gros défaut pour certains étant que le lieu est excentré de paris, on a voulu en faire l’une de nos principales qualités = «Issy c’est le District Factory».

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Notre histoire remonte à bientôt 3 ans, lorsque Romain était président de l’association Manifart et qu’il organisait les meilleurs soirées « secrètes » de Paris et que Bertrand était artiste sur ces dites soirée.

On s’était toujours dit que l’on finirait par monter / travailler sur un projet ensemble et le District Factory est un bon résumé de l’esprit de la « fête libre » qui nous avait réuni il y a quelques années.

Racontez un peu l’univers de ce lieu mythique ?

C’est un espace qui a eu plusieurs vies. À l’origine les Crayères des Montquartiers, c’était des carrières de craie. L’extraction de la craie a commencé vers 1825, la craie était utilisée pour faire de la chaux à caractère industriel et du blanc de Meudon à caractère domestique pour nettoyer le verre et la porcelaine. Après une courte utilisation industrielle (culture des champignons de Paris) Les galeries ont abrité des brasseries. C’était la plus grande brasserie de la région parisienne «la Brasserie des Moulineaux». La bière était fabriquée à l’extérieur des Crayères et fermentait à l’intérieur. La bière fabriquée s’appelait «Grütli».

Que peut-on faire à une soirée au District Factory ?

On veut créer des ponts entre la fête version appartement, le club et la galerie d’art. L’espace est à exploiter alors chaque semaine des artistes viennent y construire de nouveaux projets, tester, provoquer, muter pour le week-end qui suit.

On ne va pas tout vous révéler, mais chaque soirée propose son lot de surprise et de nouvelle activité ludique et distrayante.

 © Elodie Ferrare / Runtomorrow

Racontez votre passé dans le monde de la nuit, quelque chose qui vous a marqué ?

On est des petits gars avec 7 ans de mixe pour l’un et 7 ans d’organisations d’expositions et de concerts pour l’autre. Nous avons expérimenté beaucoup de formats ces dernières années. Mais tous reste à faire et à réinventer.

Ce qui nous a marqué ? C’est la démocratisation des soirées dites « underground » dans des espaces « en friche » . L’événementiel est devenu une sorte de surenchère de « secret place », « secret guest », « rooftop », « opening ». pour au final ce retrouver à faire une soirée au Nuba….

© Renaud Chassaigne / Dure Vie

Les projets pour le futur ? 

Le District Factory étant un projet en mutation nous souhaitons pouvoir exporter le concept, le faire évoluer, partager la bonne parole, ouvrir des villes de hippies, manger de l’herbe, dessiner nue au soleil…

Pourquoi pas un mini district secret dans l’arrière d’un bar ou un District au soleil ou une ruche d’artistes en workshop permanent chez nous à Issy-les-Moulineaux…

Comment imaginez-vous la soirée parfaite dans votre lieu ?

Une soirée parfaite c’est une soirée ou tout le monde repart avec le smile et l’envie de revenir, une soirée parfaite c’est quand tu te sent chez toi et que tu t’appropries le lieu, une soirée parfaite c’est une soirée ou le public est sociable et multiculturel. Une soirée parfaite c’est peut être d’être ensembles et d’échanger, chez nous ?

© Thomas Smith / The Party Diary

Un petit mot pour Dure Vie ?

On va encore se prendre une cuite ce vendredi.

Questions posées par Gonzo de la Dure Vie

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