Interview Felix Dansons Paris Dure Vie Duke Mazen Nasri

© Dansons Paris

En moins d’un an et demie, le collectif de jeunes parisiens passionnés DansonsParis montent en flèche grâce à la réussite de leurs événements éponymes dans pas mal de clubs de la capitale. Nous les connaissons bien chez Dure Vie de par les partenariats que nous mettons en place ensemble et aussi car notre dj résident Dusty Fingers a été booké plusieurs fois à leurs événements clairement spécialisés HOUSE MUSIC ! Nous avons rencontré les co-fondateurs Félix Druy et Clément Karimpour pour en savoir plus sur leurs projets actuels et futurs.

Duke de la Dure Vie •  « Dansons Paris », le nom n’a pas dû être choisi par hasard. Votre leitmotiv : faire danser ?

Dansons Paris • Oui, entre autres ! Dansons Paris est une association créée il y a maintenant 1 an et demi par 2 potes, avec 2 djs résidents Vince et Bojack. Puis, le projet grandissant, se sont ajoutés naturellement une personne, puis une autre etc… Nous sommes aujourd’hui 8 ! L’idée de base était en fait de développer ce qu’on trouvait assez peu à part la Mona et les soirées du Djoon à Paris à l’époque, à savoir des soirées promouvant la culture de la house old school, et notamment la house NY/NJ des années 90. Le tout dans un esprit de famille. Le projet est venu parce qu’on avait une passion commune pour cette culture, dont la danse a toujours été un élément majeur. Y’a qu’à venir à nos events pour constater !
Dure Vie • Vos soirées ont vu passer S3A, Tijo Aimé, Dubbyman, Fulbert, Gunnter, Janeret, La Mamie’s, D.KO, Wrecka Spinnazz Club, Dusty Fingers… Vos programmations sont très axées House Music old school avec des nuances de Funk et de Disco. Sens-tu un engouement particulier envers ces musiques des années 80-90 ?

Dansons Paris • Oui on a toujours voulu voir ça plus souvent à Paris et constate avec plaisir que cette scène bouge de plus en plus en ce moment, surtout au niveau de la production musicale. On est tous d’ici et on essaye toujours d’inviter des gars du coin pour soutenir et montrer aux gens les talents de la scène house parisienne !

Le paysage de la house est aujourd’hui très varié et on prend en compte ces nuances là quand on décide du booking, tout en gardant notre identité. Au-delà de ça, on s’attache à inviter des personnes qui prennent la musique comme un message, une transmission d’humeurs, de sentiments. Pas forcément des producteurs, ou membres de labels, mais des gens dont les sets travaillés respirent le désir de donner une énergie au public.

 

DV • Après des débuts au Village Russe, on vous a vu enchaîné les soirées dans des bars et clubs de plus en plus prestigieux. Le Panic Room, le Rouge Pigalle, Le Batofar et fin Septembre dernier la closing de la Plage du Glazart … Il me semble même que vous ayez une résidence mensuelle au Djoon. N’est ce- pas là la consécration de « Dansons Paris » qui a toujours eu cet esprit House à tendances soulful ?

Dansons Paris • Au début, on n’arrivait pas à trouver de lieu propice à notre soirée de lancement, alors l’idée de faire une grosse soirée house dans un club qui avait accueilli des soirées techno auparavant est venue comme ça. Mais le lieu n’était vraiment pas fait pour ça, alors on a appris sur le tas, en pratiquant et en étant peu, c’était assez chaud ! Mais le public est toujours venu et on sera jamais assez reconnaissant des gens qui nous ont soutenus lorsqu’on a commencé et qui nous ont permis d’être là où on est actuellement. Nous avons effectivement une résidence au Djoon depuis maintenant 8 mois ! Le public qui vient aux Dansons Paris est très varié et sait parfaitement pour quoi ou pour qui il vient, et on adore ça ! Il correspond d’ailleurs assez bien à l’image que l’on se faisait du Djoon, qui est un club réputé pour accueillir de la diversité et savoir la transformer en unité. On a un profond respect pour ce lieu qui a accueilli les plus grands et dont la vibe correspond bien à la nôtre.

 

DV • Parle-moi de tes soirées « Boiler Jamon » , ces événements déjantés où des djs balancent de la House entre au milieu de guirlandes de saucissons.

Ahah ! En fait notre trésorier tient un traiteur en charcuterie (mais pas que) dans le 17ème, du coup on s’était dit quoi de mieux pour faire kiffer les gens d’allier deux des plaisirs les plus fondamentaux dans la vie ; le son et le jambon. Le but est de montrer nos djs dans un cadre plus intime et sympa qu’un club, en famille quoi !

 

Dure Vie • En véritables murs porteurs du projet Vince et Bojack sont deux djs résidents inséparables de Dansons Paris. On les voit à chacune de vos soirées et ils commencent même à partager les affiches d’autres événements sur Paris. Comment la rencontre s’est elle faite ?

Dansons Paris • Vince et Bojack sont des potes de lycée, c’était déjà des gros diggers à l’époque . Quand on a lancé le projet , on a tout de suite pensé à eux. Ils étaient carrément dans le ton : bercés dans la zik et très peu connus sur Paris – ils mixaient surtout aux soirées du collectif NePaP (petit clin d’œil à eux d’ailleurs !)

 

DV • Justement vu qu’on parle de vos résidents, un nouveau projet annexe –mais non pas moins important – est né. L’agence de booking Dansons Paris Agency a été lancé il y a quelques semaines et on y voit déjà de grands noms : Dubbyman, le fondateur du label très respecté Deep Explorer Music, Fulbert, fondateur du label Rawthenticity et Gunnter de Rutilance Recordings. tu arrives à gérer toute cette équipe de djs solides ?

Dansons Paris • Oui, le projet de la Dansons Paris Agency est de s’occuper du booking de ces artistes en France. Mais il est aussi à moyen-terme de commencer à se créer une visibilité en Europe. On va continuer à s’agrandir par ce biais.
DV • Qui sont ces petits nouveaux Arôme et Meemo qui balancent tous les deux du très lourd sur leurs réseaux sociaux ?

Dansons Paris • Ce sont des gars qui venaient régulièrement à nos soirées, ils ont balancé leur soundcloud, parlé de leurs influences et de leur attache au vinyle, et on a vraiment tout de suite accroché, ne serait-ce qu’humainement déjà !

 

DV • Question indiscrète : à quand le label Dansons Paris Recordings ?

Dansons Paris • La production est quelque chose à laquelle on pense souvent. Mais cela demande beaucoup de temps et d’investissement. Impossible de faire une release en quelques jours. Même pour sortir un mix ou un podcast, cela nécessite du travail (et donc du temps) en amont. Mais on s’y met petit à petit, Théo aka Arôme et Thomas (Meemo) sont très chauds pour ça et ont déjà quelques productions à eux. On a également pour projet d’installer un studio Dansons Paris à Clichy…
DV • Demain (vendredi 19 décembre 2014), vous organisez une nouvelle chouille au Djoon, l’occasion de fêter le lancement du nouveau-né avec l’équipe presque complète. Tu as réussi à fermer l’œil les nuits de cette semaine ?

Dansons Paris • Oui, les quelques petits réglages de dernière minute se font… On espère que ça va être une belle fête, mais on a peu de doutes sur ça. Les soirées au Djoon sont toujours dingues ! Pour ceux qui kiffent la house et les autres, ramenez – vous ! Gros gros tartinage en prévision là…

 

Questions : Duke de la Dure Vie
Réponses : Felix D & Clément K. de Dansons Paris

 Dubbyman Fulbert Gunnter Vince Bojack Meemo Djoon 19 decembre 2014 Dansons Paris Agency Launch Party Dure Vie

FB EVENT

Voici la vidéo de la première session Boiler Jamon de Dansons Paris :