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À une semaine de sa venue à la Machine du Moulin Rouge pour les trois ans de Dure Vie le samedi 26 mars 2016, nous avons eu l’occasion d’échanger avec Ark, un des piliers de la scène musicale française. Égal à son image, il nous livre des anecdotes juteuses sur son passé de grapheur, l’origine de son nom de scène et son rôle dans l’émergence de la French Touch.
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Dure Vie • Salut Ark. J’ai entendu dire que tu avais commencé ta carrière musicale dans les années 80, en tant que guitariste pour des groupes de funk, puis que tu as tenté une intrusion dans le rap game. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
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Ark • J’ai commencé la musique quand j’avais treize ou quatorze ans, en jouant dans des groupes de funk. J’ai créé un groupe qui s’appelait THC qui a duré de 88 à 91. C’est le premier groupe avec lequel j’ai vraiment pu faire des concerts, on a failli faire un album mais on a finalement décidé de se séparer.
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Le Rap par contre ça a été plus furtif. J’en ai fait avec un pote qui s’appelait « Le Chimiste », qui a créé un groupe par la suite qui s’appelait « La Cliqua ». Après avoir bossé un peu ensemble je me suis rendu compte que le milieu du Hip-Hop ce n’était pas trop ma tasse de thé.
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Après entre 86 et 92, j’ai évolué dans pas mal de groupes différents, puis à partir de 93, j’ai arrêté car j’ai commencé à me lasser de cette dynamique et j’avais plus le courage de reformer indéfiniment des groupes.
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Du coup parallèlement à l’explosion de la musique électronique, j’ai commencé à découvrir la House et la Techno, et ça m’a attiré. Surtout l’idée de pouvoir développer des choses de manière autonome et de ne pas être dépendant d’un groupe.
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Je me suis donc lancé dans la production électronique, après avoir été formé par un mec. Très vite après ça, en 1992 et 1993, j’ai rencontré Julien, aka Pepe Bradock, avec qui j’ai créé le groupe Trankilou qui était mon premier groupe vraiment électronique. Ça a duré deux ans, avec deux maxis sortis entre 95 et 97. On s’est séparé car on avait besoin de faire des trucs de notre côté.
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« En 1993, j’ai rencontré Julien, aka Pepe Bradock, avec qui j’ai créé le groupe Trankilou qui était mon premier groupe vraiment électronique. »
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À cette époque ça m’arrivait de bosser chez BPM, un disquaire parisien dans le coin de Bastille, ce qui me permettait de chopper pas mal de disques, à l’époque où des groupes de la French Touch explosaient. Et c’est à cette époque que j’ai commencé à sortir mes premiers disques sous le nom d’Ark. Le premier s’appelait « Sidérurgie Esthétique », avec en couverture, un dessin d’un pote grapheur qui s’appelle Popay, qui a fini par me faire une dizaine de mes pochettes au total.
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Depuis j’ai sorti une tripotée de disques, sur pas mal de labels différents, et prochainement je vais enfin commencer mon propre label qui va s’appeler Ark Records, avec un premier projet pour Juin 2016. On va être cinq ou six artistes, dont mon frère Pit Spector, Losoul, Metaboman, Dave Aju et The Mole. Quasiment que des mecs avec qui j’ai déjà collaboré dans le passé.
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Dure Vie • Où est-ce que tu as choppé ta technique de mix ? Tu m’as parlé de ta formation analogique, mais en terme de mix on sent que tu as là aussi une palette très complète, notamment on t’entend souvent scratcher quand tu joues.
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Ark • En fait c’est essentiellement du vécu. Je n’ai pas fait les écoles de DJ de Bob Sinclar ! Non mais sérieusement, quand j’ai commencé à mixer en 95, j’écoutais pas mal de Hip Hop, que ce soit avec Bradock ou les autres potes. Donc dès le début j’ai vraiment eu une discographie très éclectique, et j’ai donc eu tendance à refléter ça dans mes mixes. Je n’ai jamais vraiment approfondi le développement du mix et du scratch à la Hip hop, mais ça a toujours fait parti de mon « background » et c’est pour ça qu’on entend toujours une petite touche culture Hip Hop dans mes sets et surtout au niveau du Djing. Et puis comme ça fait maintenant vingt ans que je mixe je commence à maîtriser ce style sans pour autant avoir un réel passif à ce niveau-là.
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Dure Vie • Donc tu maîtrises le mix, mais quand on va te voir ce n’est pas que pour ça. Ark c’est aussi pour le show, elle vient d’où cette énergie derrière les platines ?
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Ark • Ça c’est parce que les bases de ma carrière musicale viennent de la scène Punk/Rock et mon approche de la relation avec le public je l’ai développée en tant que guitariste sur scène en faisant des concerts, comme font les groupes de rock.
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J’ai été bercé par des groupes comme les Red Hot ou les Fishbone, qui sont vraiment des groupes très actifs sur scène. Donc ça a toujours fait parti de ma culture, que ce soit ces mecs là ou la scène rock anglaise avec les Sexpistols, ils ont tous pour point commun une énergie sur scène assez flagrante. Donc quand j’étais guitariste je sautais un peu partout, et du coup quand j’ai arrêté ces groupes ça m’a un peu manqué, car c’est quelque chose qui me passionnait.
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« J’ai été bercé par des groupes comme les Red Hot ou les Fishbone, qui sont vraiment des groupes très actifs sur scène, qui sautent partout »
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J’étais un peu frustré dans l’électronique parce qu’il n’ y a pas cette culture un peu déjantée, ça se prend beaucoup plus au sérieux. Les djs sont plus stoïques, et ça ne me plaisait pas trop. Du coup j’ai fusionné l’énergie de la scène Rock avec ma musique.
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Dure Vie • D’ailleurs en terme de passé musical, j’ai pu apercevoir cette photo de toi dans les années 90 aux côtés d’artistes comme les Daft Punk, Laurent Garnier et Gilb’R. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu plus du contexte ?
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Ark • Oui c’est une photo sortie dans Koda ou Trax, d’un séminaire organisé par Laurent Garnier en 98, qui réunissait tous les acteurs français de la Techno. Y’avait Manu le Malin, Gilbert pour Versatile, les Daft Punk, deux trois mecs de province. On était une dizaine dans un hôtel où il avait loué une salle pour faire un point sur la Techno.
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Dure Vie • C’est ça la French Touch pour toi ?
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Ark • La French Touch à la fin des années 90 c’était juste une dizaine de groupes, mais après ça s’est élargit, et y’a eu du plus ou moins bon. Mais à la base c’est des mecs comme Cassius, Motor Bass, Daft Punk, Trankilou.
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Dure Vie • Donc toi tu en faisais partie ?
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Ark • D’une certaine façon oui. Avec Pepe Bradock, les maxis que l’on a produits correspondent à ce mouvement. Mais tout ça c’était au début, vers 97/98. Après c’est devenu assez commercial et assez intense au début des années 2000, et ni moi ni Bradock n’étions dans ce schéma. Moi j’ai commencé à sortir des disques que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de minimale un peu bizarre et Bradock aussi sa musique est loin d’être French Touch, au sens filtres et compagnie. Donc on a fait parti du lancement de ce mouvement, mais dès qu’il a pris de l’importance et de la reconnaissance on était déjà plus dedans. Sans vouloir se vanter je pense qu’on a plus eu un rôle de précurseurs que de vrais acteurs.
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« On a fait parti du lancement de la French Touch, mais dès qu’il a pris de l’importance et de la reconnaissance on était déjà plus dedans »
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Dure Vie • Ce qui est incroyable c’est quand tu compares les différentes destinées musicales que vous avez eues ensuite…
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Ark • C’est sûr que nous on est resté très underground, alors que les Daft Punk par exemple évoluent aujourd’hui dans un autre univers. Si on avait suivi cette voie musicale avec Bradock, on aurait pu avoir un parcours similaire.
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Mais nous connaissant bien, je ne pense pas vraiment qu’on aurait été à l’aise dans ces milieux. Finalement de ne pas avoir eu ce succès complètement disproportionné, ça nous a évité de se brûler les ailes.
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Dure Vie • Et la French Touch c’est un concept qui existe encore pour toi aujourd’hui ?
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Ark • Franchement je n’en ai strictement aucune idée, je pense pas vraiment. C’est tellement devenu une caricature rapidement. La seconde cuvée est devenue quand même assez ridicule. Notamment tous ces groupes qui ont fait plus de thunes avec un tube, que moi dans toute ma carrière, mais qui sont restés actifs six mois. C’est une autre approche de la musique. Tu fais un tube, tu te goinfres et tu disparais.
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La seule chose que je retiens de solide de ce mouvement c’est les deux premières années entre 95 et 98, quand tous les groupes ont sortis leurs premiers albums. Nous aussi avec Trankilou si on ne s’était pas séparé si rapidement on aurait sorti un album.
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Mais de mon côté il n’y aurait jamais vraiment eu d’élément « French » dans ma musique, je joue une musique très personnelle qui ne peut être identifiée à une branche.
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Quand on compare ma musique à la minimale, je ne pense pas que ce soit très pertinent, puisque ma musique n’est pas exclusivement minimale. Mon identité je dirais qu’elle est beaucoup plus liée à la façon dont je bidouille mes instruments et le son, qu’à un style. Dans mes compositions c’est beaucoup plus des voix, des mélodies, c’est très éclectique en fait. Tu retrouves beaucoup de Funk, de Reggae, de Rock…
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Dure Vie • Vu que tu parles de ton style éclectique tu pourrais nous en dire un peu plus sur tes productions. Par exemple, où est-ce que tu trouves tes vocales ou samples ? Elle vient d’où celle complètement étonnante avec laquelle tu commences ton dernier podcast Thema, ou alors celle sur ton track The Nuts ?
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Ark • Alors la première c’est un disque d’un artiste Hongrois sur Thema justement. C’est un 45 tours, vraiment top. C’est un peu une chanson en fait.
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Et celle sur The Nuts c’est une voix que j’ai dégotée dans une interview d’un de mes groupes fétiches, Fishbone. C’est dans un CD du chanteur, un peu étrange avec des ambiances d’appartements, ce qui donne un truc très original.
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Dure Vie • Comment ça se passe avec ton frère Pit Spector ? Vous avez toujours collaboré ensemble ?
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Ark • Non en fait notre collaboration est plutôt récente. Finalement, on a sorti nos premiers disques il y a trois ans en 2013. Ce qui veut dire qu’on a dû commencer à travailler ensemble vers 2012.
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Ark et son petit frère Pit Spector : duo « d’étonnants »
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Dure Vie • Et il s’est mis à la musique par des voies différentes de la tienne ?
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Ark • D’une certaine façon il a un peu suivi ma voie, même si derrière il a trouvé sa propre identité musicale. Ce qu’il fait maintenant, notamment son projet Prospector, c’est vraiment très respectable. Il a énormément d’activités entre ses collaborations, ses disques, ses soirées.
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Dure Vie • D’ailleurs vous sortez un nouvel EP sur Hold Youth. On pourra l’écouter quand ?
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Ark • Pour l’instant je ne sais pas trop encore. On a posté une preview très récemment, mais il doit être en train d’être pressé en ce moment donc ça sera avril/mai. (2016).
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Dure Vie • Vous avez bossé dessus longtemps ?
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Ark • Vu que j’habite à Lyon et lui à Paris, on trouve surtout le temps de bosser quand lui vient me voir. Parce que quand je viens à Paris au final, entre les soirées, le boulot, les potes, la famille, on a rarement le temps de bien avancer. En gros pour un maxi comme celui là, on a dû commencer y’a deux ans, en avançant de manière très éparpillée, pour le finir y’a six mois. Donc un an et demi pour le faire avec des sessions par-ci par-là.
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Dure Vie • Tu parlais des soirées Prospector, que ton frère organise dans la salle du bas de la Machine (La Chaufferie). Toi y as déjà joué, notamment pour la 1ère soirée Prospector avec Losoul. Du coup samedi pour les 3 ans de Dure Vie tu seras un peu à la maison en fait ?
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Ark • Oui c’est sûr on sera un peu en terrain conquis.
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Dure Vie • Les collaborations avec ton frère vous les avez sorties sur quels labels ?
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Ark • En fait on a sorti plusieurs maxis. On a beaucoup bossé la première année vers 2012-2013, et après on a pu sortir plusieurs trucs d’un coup. Un sur Versatile, un sur Thema, un sur Hold Youth, un sur Circus et un sur Karat. Ça a vraiment été la grosse explosion de notre collaboration. Tout s’est fait assez naturellement en fait. On a bien travaillé ensemble, puis on a envoyé nos sons à chaque fois au label dont l’identité musicale était le plus proche de notre résultat. Ça s’est vraiment fait au feeling, donc il n’y a pas vraiment eu de label spécifique pour nos collaborations.
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Dure Vie • Ton nom de dj semble vraiment faire partie intégrante de ton identité. L’ensemble de tes noms de disques, de label et maintenant même de ton fils Markus, y font références. Ça vient d’où ce nom ? Une référence biblique ?
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Ark • Non non, en fait ça vient du graffiti. C’était mon blaze de tagueur dans les années 80. J’en ai fait longtemps et j’ai même persévéré jusqu’aux années 90, mais j’ai arrêté vers trente ans quand je me suis fait chopper par des flics qui étaient plus jeunes que moi. Surtout que j’avais misé depuis longtemps sur la musique et qu’en plus de ça je n’étais pas très talentueux. Mais c’est resté depuis.
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« ARK, ça vient du graffiti. C’était mon blaze de tagueur dans les années 80 »
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Et il s’avère en plus que Ark, peut s’accrocher à pas mal de mots, et tu peux faire plein de calembour avec. Donc j’en profite, même si c’est un peu un hasard à la base.
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Mais en fait mon père qui bossait chez Charlie Hebdo et Hara Kiri, m’a vraiment donné le goût des petites blagues comme ça. Ça a toujours fait partie de notre univers familial.
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Dure Vie • J’ai une dernière question que l’on pose toujours à la fin des interviews. Comme tu le sais, notre blog s’appelle Dure Vie, et notre slogan « la vie est dure on vous l’adoucit ». Qu’est-ce qui te rend la vie plus douce ?
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Ark • Ma femme et mon fils.
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Dure Vie • Top merci, à samedi.
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Propos recueillis par Sanche