san proper

Yaaay ! Big news ! Rush Hour part en tournée et c’est tout naturellement qu’ils font un petit stop à Paris. L’opportunité de vous parler de la dernière sortie du label.

Il est sans aucun doute l’un des producteurs les plus pittoresques du paysage électronique européen. L’un des plus illuminé et visionnaire aussi. Il y a quelques mois, le Dr San Proper lançait son empreinte Proper’s Cult, sous-label de Rush Hour, avec un EP de son propre cru, « The Culture ».  Le dogme de son Cult ? Sortir des sentiers battus afin de trouver des artistes peu susceptibles de sortir sur d’autres labels.

Vous voilà servi. La deuxième sortie du label est laissée à D et je pourrais mettre ma main à couper qu’aucun de vous ne le connait. Non pas qu’il soit dénué de talent, loin de là ! Son premier opus est composé exclusivement d’interro-exclamatives; un EP énigmatique, à l’instar de son mystérieux créateur dont on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’il est membre du collectif Distant Drummers.

On met les pieds dans un univers cryptique avec le morceau « ?!?!? » qui débute sur une rythmique façon heartbeat. Snares et percu’ entrent alors timidement en jeu laissant quelques instants l’auditeur en suspens. S’en suit une sorte de battle entre les drums et les arrangements aux résonnances métalliques, le Tribal contre l’Industriel. Juste mortel.

Le décor de l’acte II est planté par un bruit de fond bourdonnant qui laisse vite place à un beat syncopé. On entend furtivement la TB-303 (chère à mon cœur) qui tente de percer depuis les coulisses avant de prendre son rôle de protagoniste. Les bleeps aquatiques fusent de toutes parts, se mêlant gracieusement aux oscillations acides et quelques accords dans un style ambient  viennent tempérer le caractère abrasif du morceau.

On termine avec le meilleur à mon humble avis, « !!?!! ». Un track fédérateur au beat salvateur accompagné de charlestons et de claps en tout genre. Et toujours cette pointe d’acid galvanisante qui ne cesse de libérer nos endorphines. Please more. Un break vient interrompre ce joyeux charivari pour repartir plus sobrement.

Après plusieurs écoutes, on se rend compte que D n’est pas qu’un simple producteur, mais un véritable metteur en scène. Le mec prend son temps, démonte le décor pour mieux le remonter, laisse la place nécessaire pour manier, façonner chaque élément et paramètre comme bon lui semble. L’espace n’est pas saturé, libre à l’auditeur d’apprécier toutes les subtilités de cet EP « sui generis » (*de son propre genre).

Propers Cult Logo San Proper Dure Vie

On a voulu en savoir un peu plus sur l’empreinte Proper’s Cult, on a donc rencontré le grand manitou pour lui poser quelques questions :

Dure Vie : D’où est venue l’idée de lancer ta propre empreinte ? Pourquoi commencer ton propre label au lieu de simplement sortir ces sons sous la bannière Rush Hour ?

San : L’intention de base derrière le lancement de Proper’s Cult était de promouvoir et de sortir de nouveaux artistes pour mettre l’accent sur notre vision de la House et de la Techno. Rush Hour ne voulait faire partie de l’aventure que si je sortais mes propres productions sur le label. Au final j’en suis très content, je produis et bricole des sons à droite à gauche, ça m’a permis de sortir certaines de ces collaborations et de travailler avec un certain esprit d’équipe.

 

DV : Véritable touche-à-tout, tu as une multitude d’influences et ta musique peut passer d’une deep vocal house à quelque chose de plus disco trash. Que peut-on attendre des sons à venir sur Proper’s Cult ?

S : On passe aux choses sérieuses, fini les pincettes. Mais j’aimerais que la musique parle d’elle-même.

 

DV : Comment choisis-tu les artistes à produire sur Proper’s Cult ? Avec qui aimerais-tu travailler à l’avenir ?

S : C’est un mélange d’instincts et de tracks qui me plaisent réalisées par des artistes avec qui je travaille. Comme Melon, Maximill, C.E.T., Villalobos, et d’autres artistes, aussi mystérieux qu’éloquents, qui s’éclatent avec la musique électronique. Un truc culturel.

 

DV : Le premier EP est sorti en Janvier, le second en Août. Il semblerait que tu veuilles prendre ton temps, ne pas te précipiter au risque de faire des erreurs. Quels sont tes projets pour le label ? Pourrais-tu nous donner une piste sur ce qui est à venir ?

S : A propos des sorties à venir – je préfèrerais vous donner des nouvelles quand j’en aurais. Si cela ne dépendait que de moi, je sortirais plus d’EP sur Proper’s Cult, mais la trinité, trois sortie par an, ça a une certaine résonnance biblique. Voilà un indice : « C’est un animal ».

 

Pour les interessés, une session in-store est organisée à La Source samedi à partir de 16h, où D presentera son EP en live, sous l’œil bienveillant du Docteur San Proper. Et bien sûr on retrouvera toute la clique dimanche prête à couler notre rafiot préféré pour la Concrete invites Rush Hour (pour laquelle on vous file des places of course !) avec Carl Craig, Volcov, Awanto3, Antal et Kosme. Weekend bien chargé les amis !

Merci de nous avoir accordé un peu de ton temps ! On se voit sur le bateau dimanche 😉 

S : J’ai hâte.

Love. San.

Et pour nos amis bordelais, Rush Hour continue sa tournée en passant par l’Iboat le vendredi 29 août pour une soirée aux couleurs du label avec Tom Trago, Antala, Max Mill et notre cher San Proper.

by Noémie Barbier

INTERVIEW • SAN PROPER

Yaaaay! Big news! Rush Hour is going on tour and of course they’re making a little stop in Paris. The opportunity to talk about the label’s last release.

He’s certainly one of the most atypical figures of the European electronic landscape. One of the most illuminated and visionary as well. Few months ago, Dr San Proper launched his Proper’s Cult imprint, Rush Hour sub-label, with an EP of his own, “The Culture”. The dogma of his Cult? To get off the beaten track to come upon artists unlikely to be issued on other labels.

Well, here you go. The second release of the label is left to D and I could bet that none of you knows him. Not that he’s deprived of talent, far from it! His first opus is exclusively composed of interro-exclamatives; an enigmatic EP, following the lead of his mysterious creator of whom we don’t know much except that he’s a member of the collective  Distant Drummers.

We set a foot into a cryptic universe with the track “?!?!?” which starts with a rhythmic heartbeat-style. Drums and snares come timidly into play letting the listener in abeyance. A battle arises between the drums and the clanking arrangements, Tribal against Industrial. Just brilliant.

Background noises set the tone for the stage of act II, “??!??”, quickly joined by a syncopated beat. We hear furtively the TB-303 (dear to my heart) trying to drill from the backstage before taking the lead role. Aquatic bleeps stream in from everywhere, gracefully blending with the acid. Some ambient chords finally come to soothe the abrasive nature of the track.

Let’s finish with the best in my humble opinion, “!!?!! “. A unifying track with a redeeming beat escorted by charlestons and claps of all kinds. And always this galvanic acid touch that won’t stop liberating endorphin. Please more. A break interrupts this joyful uproar to start again in a more sober way.

After few listening, we realize that D is not just a producer, but a real director. The guy takes his time, he dismantles the scenery to reassemble it even better, he still leaves the room needed to manipulate and shape each element and parameter as it sees fit. The space is not swamped, the listener is free to appreciate every subtlety of this EP “sui generis” (*of its own genre).

 

 

We wanted to know a bit more about the Proper’s Cult imprint, so we met with the big shot to ask him a few questions:

Dure Vie : Where did the idea of launching your own imprint come from? Why start your label instead of just putting out new releases under the Rush Hour banner?

San : The original intention of releasing Proper’s Cult was to promote and release some fresh, new artists to emphasize our culture of House and Techno music. Rush Hour only wanted to play ball if i were to release my own productions on the label as well. Very happy about that term actually, i’ve been producing a lot and i’ve been jamming allover the place so this allows me to release some of those collaborations and work on some team-spirit.

DV : You’re a true jack of all trades, you have a wide scope of influences and your music can go from smooth deep vocal house to dirty disco trash. In which way Proper’s cult sounds are gonna head up?

S : The gloves are off… And I’d like the music to speak for itself.

DV : How do you choose which artist will be released on Proper’s Cult? Who would you like to work with in the future?

S : It’s a combination of instinct and tracks which appeal to me by artists which i work with. Like Melon, Maximill, C.E.T., Villalobos and other mysterious yet soulful artists which funk around with electronic music. Cultural stuff.

DV : The first EP was released on January, the second on August. It seems like you want to take your time, not rush into it at the risk of making mistakes. What are your plans for the label? Could you give us a hint about what’s next?

S : About the future releases- I’d rather hit you with the news when i got some. If it was all up to me I would release more EP’s with Proper’s Cult, but the trinity of three a year also has a biblical ring to it.

Here’s the hint- « it’s an animal ».

Thanks for your time! We’ll see you on the boat on the 24th August 😉

S : Looking forward.

Love. San.

 

For the curious, there’s an in-store live session@La Source Saturday around 4 p.m., D will present his work under the watchful eye of Dr San Proper. And for sure we’ll meet all the gang Sunday, ready to sink our favorite boat for the Concrete invites Rush Hour (for which we offer invitations of course) with Carl Craig, Volcov, Awanto3, Antal and Kosme. Busy weekend my friends!

And for our friends in Bordeaux, nothing to panic about, Rush Hour continues its tour with a label night at the Iboat Friday 29th August with Tom Trago, Antala, Max Mill and our dear San Proper.

by Noémie Barbier